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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 00:59

 

church_by_xxsweetdangerxx.jpg

Par xxsweetdangerxx

 

 

 

 

Je retournerai là-bas au pays et je marcherai dans la pauvre église où priait Lili... Faut-il que l'on dise, avant de mourir, les amours non-dits ?

 

Vanille natale entre les deux lèvres je retournerai Lili, c'est promis, déposer l'œillet la rose et le lys au sol de ta tombe, apaiser mes fièvres.

 

Avions, bateaux, vaisseaux, emmenez-moi sur l'onde entre les nuages fous des brises ! S'il faut tourmenter mon corps que les grises houles m'estropient ! S'il faut le grand froid !

 

Lili... je serai bientôt au pays pour lui murmurer mes amours non-dits. Dans l'église, de la belle bougie, renaitra le feu de sa belle vie.

 

 

 


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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 11:23

 


 

 

 

I


Ô brulure natale !

Je n'entends plus tout ça : la pourpre de la terre,

Le chant du lémurien caché parmi les fleurs,

Les rires maladifs qu'ont les enfants de verre,

Le soleil musical, le front brun de mes sœurs :

Ces petites filles qui courent sur le sable des lagons, marchandes de colliers de graines de l'aube au crépuscule, du crépuscule à l'aube et tristes et souriantes...

 

II

 

Reviens vers moi ! Montre que tu es mon sang ! Coule ! Vrombis ! Roulements d'œil bovin, entrailles, chair, mère, flamme, danseuse ensanglantée parée d'or, pieds à mes lèvres ; rougeoiements !

Tu reviens plus féline et douce, tu reviens...

J'ai mâché les cactus pulpeux d'hallucinations ! Je ne vois que les cheveux de celle qui est nue, la plus nue, noirs, et je transis entre ses bras !

Noir

essaim de mes douleurs, voluptueuse étreinte !

Le Pengalan m'emporte ! Atteint, je suis blessé :

Un rayon de soleil ouvre ma poitrine et des oiseaux nacrés picorent dedans. Je flotte, les pêcheurs saluent ma carcasse pleine de ciel. Je flotte.

Peut-être vais-je me décomposer en cette mangrove labyrinthique et peut-être une orchidée-incandescence sera mon épitaphe. Peut-être.

 

III

 

Il paraît que les fruits qui pleuvent sont comestibles pour les morts qui me ressemblent.

Voici le verger de mes souvenirs, mon âme à perte de vue. Mangeons.

Il faut saigner la papaye, l'orange et la goyave. Vite !

Avant l'enfer.

Mon premier paradis, peuplé de chiens errants,

Qu'est-ce l'enfer pour toi que la faim fouette, tiraille et tue ?

 

IV

 

Terre des diarrhées fatales et des fièvres sans fin ! un passant qui vomit et tombe dans la rue...

La misère est le royaume du bref autour de la colline royale.

Et l'armée ! Et la politique ! Galvaudées !

Entre les mendiants affamés et le reste plus affamé encore il-y-a t-il une place pour les damnés qui se griffent la peau des joues et cherchent leurs yeux par terre ?

Non, ce sera pour l'armée et la politique, galvaudées.

Et puis, pures saisons des pluies et de la faim, vous n'avez pas ôté le sourire aux enfants...

 

V

 

J'ai joué avec des petits cailloux.

Tout était là. Le monde et l'imagination ; dans des petits cailloux.

Bonheur minéral de mes premiers mois ! Cailloux !

Et ils jouent avec des petits cailloux, et tout est là ; le monde et l'imagination.

Ils courent sans raisons, ils rient sans raisons, ils pleurent avec.

Cheveux crépus, vêtements trop courts, pieds déchiquetés. Rêves de rêve. Joueurs sans mise.

Avenir.

 

 

VI

 

Des fleurs courbées sur les rizières...

Ce sont les femmes de là-bas ;

Pleine d'un sortilège et fières,

Paix analogues aux combats...

 

Prostituées, vierges et mères

Les vents du sud vous font des draps

De poussières et de lumières

Qui s'envolent à chaque pas.

 

Je vois encore ma mère : elle

Est assise très dignement,

Ne se sachant bonne ou cruelle...

 

Je vois encore ma maman

A la lueur de la fenêtre

Ecrivant sa dernière lettre...

 

VII

 

Et il y a là-bas terre, la brousse et les ravins. Le zébu roi du monde, bosse en place.

Le regard bizarre du lémurien nocturne.

L'Indri aristocrate,

L'arbre plat avec lequel s'évente les dieux,

La jungle de bois et celle de pierre,

La nuit à Tana, bariolage d'infinis,

L'océan qui rumine pêcheurs et pirates dans la bave saline,

Une tombe,

La danse surhumaine,

 

Et mon cœur.

 


 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 18:31

 

 

Être reine ici-bas… Quelle est cette berceuse 

Que chante tendrement le chœur des digitales ?

Il dort (doute quant à son réveil par la main de l’azur), il vit.

Femme aux bras pétris dans la glaise maternelle. Elle le berce… tout doux - mini-cils clos vibratiles - elle embrasse de chaleur son front d’un regard amusé, son enfant, il est mignon :

Il rêve.

 

 

 

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Par ~dustyfox

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 18:27

 

 

 (le premier déballa les frasques de la gloire…)

D’immenses jambes pendent à son bassin ! Sont-elles faites pour mieux accompagner ou pour mieux fuir ?

Il ne peut  pas répondre car il est déjà loin, dans l’odorante mangrove

avec  ses mots de gloire.

 

 

 

Human_legs_served_by_vanoostzanen.jpg

Par ~vanootzanen

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 18:21

 

La reine est seule. Et Lui. Et lui… Et lui ? Et lui !

Laisse-le si tu vois tes vêtements de lambeaux, son œil jaune paludique, tes voisines la fosse et la poussière, visage à travers cette fenêtre qui n’est qu’un trou maladroitement carré ; regarde ! le

Destin.

Qui des deux survivra ? Belle, qui ? survivre…

Maternellement se faire à ce choix dont chaque facette et moindre détail examinés semblent infanticides.

Choix fait : à la lisière orpheline, un soir, un matin, ou une nuit, empaqueté, lourd de par ses haillons noyés mouillés de larmes :

Veloma.

 

 

Orphelin_by_Evian74.jpg

Par ~ Evian74

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 18:13


 

Les lèvres sont parfois un sanglant défouloir.

 Qu’elle se les morde, qu’elle se les arrache, et que tout cicatrise sous le sel de ses pleurs, le prouve.

Le choix est fait la reine, la reine perd un tout. La reine est démunie et profondément entaillée par elle-même la reine. Dans les  gémissements, les cris et  les silences la reine balade la lame de son puissant remord en travers ses entrailles :

C’est plus que de dire que la reine s'en veut.

 

 

Gloss_by_NarekYo.jpg

Par ~NarekYo

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 16:22

 

 

 

Que le temps passe et court ! Il n’est utile en rien.

Toujours le remord comme un carcan - incoercible sceau dur - dentelé de rasoirs.

  " - Frêle reine le fils est ailleurs. On dit qu’il vit, qu’il mange, qu’il ricane, qu’il boude et qu’il cueille la lumière.

- C’est bien, c’est mieux.

Ôtez-moi ce carcan ! Je garde les rasoirs."

 


 

cark-copie-1.png

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 14:52

 

Des rasoirs, oui : c’est tout, la reine peut marcher.

Un autre fils, gardé.

Mais si les ravinales s’en allaient tendre la gourde à tout errant meurtri jusqu’à la tour Eiffel  elle filerait un coup d’œil, voir s’il ne cueille pas d’ombre.

Mais il n’en est rien et il n’a pas répondu à la lettre… monologue épistolaire des dernières volontés. Mais elle marche, il vit.

Elle marche… Vacille.

 

rs-arbre-voyageur-copie-1.jpg

 

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 14:48

 

 

 

Quelle plaie annonça pareille agonie courte ?

La maladie pénètre, noire, telle que d’une pieuvre  l’encre éminemment toxique distillée, distillée entre  les confluents d’hémoglobine. Et de douleur mêlée. Nausées ! Mort.

   

Que dire de plus des choses foudroyantes ? Ah, oui : trente ans.

 

 

The_Masque_of_the_Red_Death_by_MirrorCradle.jpg

Par * MirrorCradle

 

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 14:40

 

 

 

Le départ… Vole ! et loin ! loin des limbes sans nom.

Quelque ange s’en fait une sœur davantage innocente.  On lui épargne le dilemme des deux voies tracées par le sillon et elle entend longues-jambes hurler de sa bouche boursouflée par les braises du pire feu que connut la chair humaine,

des pans calcinés tombent de ses pommettes d’ampoules et de rougeurs. Exorbités, en équilibre,  ses yeux fixent la reine.

Il a la politesse de ne pas lui demander d’aide et assume.

Il aurait, finalement, pu être bon père.

 


 

Hell_Fire_by_emo_kid_crys.jpg

Par =emo-kid-crys

 

 

 

 


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